Après 7h de travail, j’avais hâte de rentrer à la maison. La fatigue du travail se faisait sentir. Après 50 minutes d’autobus, enfin arrivé au métro, j’entre dans le premier wagon qui s’arrête devant moi. La fatigue joue bien des tours, je me rends compte que le wagon n’est en rien celui d’un métro Azur, que j’ai l’habitude de prendre, ni même des anciens trains du métro de Montréal. Et, en plus, mon copain, sa sœur et son copain à elle sont assis à côté de moi. Que s’est-il passé? Suis-je en train de rêver? Une voix résonne à l’intercom : ‘’Salutations citoyens. Je voudrais remercier votre participation non volontaire à cette révolution de l'Ordre du Nouveau Monde. Vos vies sont un sacrifice nécessaire pour le bien commun et vous pouvez être certains que votre mort ne sera pas en vain. Je vous le promets. Comme vous l'avez probablement remarqué, vos ceintures de sécurité ne sont malheureusement plus détachables. Ce train contient 10 tonnes de dynamite et se dirige tout droit vers le centre-ville..."
(Cette mise en situation vous est présentée par le poulet en fuite, citant joyeusement le site du Escaparium. Le vidéo suivant, réalisé par Escaparium, présente des images réelles du scénario.)
Ceux qui me connaissent savent que je suis toujours à la recherche de partenaires de jeux d’évasion, en grande partie parce que mon copain n’est pas vraiment fan. Mais, il a eu l’excellente idée d’inviter sa sœur, ainsi que son copain, à venir faire une salle avec nous. J’ai donc décidé d’en profiter et de choisir une salle qui a un minimum de 3 personnes. Et, une des salles se retrouvant un top de ma liste de jeux à faire était ‘’ Le dernier arrêt’’. Ayant entendu dire qu’il s’agissait du premier jeu à grand déploiement de ce qui deviendra le plus grand centre de jeux d’évasion au monde, je me suis dit que je devais rapidement aller prendre part à cette aventure, et quoi de mieux qu’un jeu de haut calibre pour initier deux personnes qui n’en ont jamais fait.
À notre arrivé dans le lobby, on croirait presque que nous sommes déjà dans un jeu d’évasion. Il y a un éventail d’objets et de meubles vintages, une ambiance décontractée, mais surtout, aucune réception visible (On était un peu perdu à cause de ça). À un moment, une employée sort finalement de nulle part, comme par magie, pour nous souhaiter la bienvenue et venir nous faire payer, pour finalement revenir nous faire payer car elle ne nous avait pas chargé les taxes (elle a été bien gentille, pour se faire pardonner, elle nous a donné des chips!) Pas très longtemps plus tard, notre GM (Très très très gentils, j’aurais dû te demander ton nom, pis ton numéro un coup parti!) vient nous chercher. C’est à ce moment que nous pouvons constater l’ampleur du Escaparium rossignol. Après avoir été juste bouche bée par la grandeur de la place, nous arrivons face à notre destin : la porte du métro. Les yeux bandés, nous sommes pris par la main, et assis individuellement, puis attachés dans des sièges. (Il s’est passé aussi des drôles de choses pendant qu’on avait les yeux couverts. Ce que j’ai entendu; mon chum dire : ‘’ Oups, s’cuse moi, j’pense pas que ce poil là fasse parti du décor’’, suivi d’un ‘’ Mais pourquoi tu me touche comme ça!’’ Je pense que je ne veux pas savoir ce qui s’est réellement passé!)
Le jeu commence, et ma foi, je n’ai jamais été aussi satisfaite du réalisme de la pièce de départ (et de tout le jeu, en fait). Une technologie que je n’avais jamais expérimentée dans aucune autre escape room amène une immersion impressionnante, et m’a rendue très heureuse. J’ai aussi été en mesure de comprendre pourquoi on me disait que la salle donnait un peu mal au cœur, je n’en dis pas plus pour garder l’effet de surprise! (C’est malgré tout assez génial, dès qu’un GM entend une personne dans la salle dire ‘’ Je vais gerber les trois repas que j’ai eu aujourd’hui’’, il peut l’arrêter!)
Pour le jeu en général, équilibre réaliste entre les cadenas et la technologie, beaucoup de code numérique à entrer pour déverrouiller différentes portes (en fait, presque toutes les fois qu’il y a une porte, il y a un code numérique à entrer sur un clavier) mais, ça a du sens avec le thème métro de la salle. Certaines énigmes sont plus faciles que d’autres. Je pense à une énigme en particulier, où l’on doit réunir 3 éléments différents pour la résoudre, mais elle était assez cool! Peu de cherche et trouve, il y a un moment où nous devions vraiment chercher des éléments (et il y en a un qu’on a vraiment pas trouvé, on a réussi l’énigme par déduction). J’ai trouvé que beaucoup d’efforts ont été faits en sorte que nous soyons le plus possible portés à donner de l’attention à des éléments qui ne font même pas partis des énigmes, et je crois que c’est là où se trouve la difficulté de la pièce, car les énigmes ne sont pas tellement difficiles en soit. Dès que nous savons où mettre de la tête, trouver les codes dont nous avons besoin est simple.
Les décors sont à se jeter par terre! Non pas parce qu’ils sont multicolores et font des explosions (on sait jamais), mais bien à cause du réalisme qu’ils procurent. On se retrouve vraiment dans un métro, puis dans une station de métro. La sœur de mon copain a même trouvé ça stressant, elle devait penser qu’on allait vraiment tous exploser si on ne finissait pas à temps! De plus, il s’agit d’une pièce robuste. Je n’avais pas peur de devoir sortir en m’excusant au GM parce que mon copain aurait brisé quelque chose. Il faut savoir que le temps n’est jamais affiché dans le jeu (sauf à la fin, encore une fois pour augmenter le réalisme). On peut toutefois le demander au walkie-talkie, sans problème. Les indices sont illimités (mais pas notre égo), alors on peut en demander tant qu’on le veut!
C’est avec 2 minutes restantes au chrono que nous avons empêché le centre-ville d’exploser à cause de simili militants. Nous avons été champions! C’est alors que nous chantions dans les tunnels du métro en se tapant dans les mains que notre GM est venu nous retourner à la réalité. Nous sommes sortis, contents et impressionnés pour la sœur de mon copain, ainsi que le siens (Moi et mon copain aussi on a été pas mal flabergasté!).
J’ai malheureusement un mauvais commentaire à faire, malgré tout le plaisir que nous avons eu, et c’est à cause de ma dévotion aux dieux du jeu d’évasion : Aucune photo n’a été prise à notre sortie de la salle. Même si ce n’est pas nécessaire pour rendre un jeu intéressant, il reste que c’est une chose qui a toujours été faite à la fin de tous mes jeux. Avec déception, j’ai donc demandé que mes coéquipiers avec qui je venais de survivre l’explosion du métro, me prennent en photo dans le beau lobby.
Appréciation générale : Une salle absolument magnifique, un fabuleux jeu pour s’initier au monde des escape rooms, à condition qu’il y ait au moins un joueur plus expérimenté parmi vous. La fameuse technologie secrète rend la pièce encore plus incroyable (et pour ceux qui ont peur de vomir, elle est présente seulement dans la première salle, donc pas de panique.)
Ambiance : Je pense que je n’ai pas à en dire plus, c’est un 5/5
Énigmes : Les énigmes sont linéaires tout au long du jeux, et elles sont très classiques, rien de jamais vu, de spécial, mais rien de totalement désagréable et frustrant. C’est pour cette raison que je donne un 4/5
Note finale : 4.5/5
Est-ce un jeu à faire : Pour les décors et l’immersion, en petit groupe car linéaire. Mais oui, c’est une de mes pièces favorites!
Veuillez noter qu'il s'agit d'une appréciation personnelle, qui n'a été influencée par personne d'autre que le poulet en fuite. Le but de cette critique est d'orienter les joueurs vers des jeux qu'ils vont aimer, d'inspirer les concepteurs de jeux et de faire lumière sur le monde des ''escape rooms''. Votre opinion peut facilement différer du miens. Le mieux est d'essayer la salle et de voir par vous-même!
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